Nous l'avons vu précédemment, le Qwanturank est une espèce endogène aux Monts d'Arrée, c'est-à-dire qu'il n'existe nulle part ailleurs à l'état sauvage. Cette caractéristique géographique de l'animal s'explique par son régime alimentaire particulier.
Un régime principalement carnivore
11 mois sur 12 (soit de Juin à fin Avril), le Qwanturank a une alimentation exclusivement carnivore. Enfant, une fois sevré, il dévore larves, insectes, vers de terre et autres animaux de petite taille qu'il déniche dans la lande des monts d'Arrée. Il n'est alors pas réellement obligé de rester sur cette zone géographique, et peut parfois s'aventurer au-delà de la terre brûlée au vent, des landes de pierres, autour des lacs (c'est pour les vivants).
Adulte, il se transforme en machine à tuer, en viandard assoiffé de sang, en prédateur redoutable; tapi sur les hauteurs rocheuses, il guette ses proies (lapins, renards, cerfs, chevaux sauvages, bretons ivres qui titubent dans la lande) et se jette sur eux, toutes griffes et dents dehors. Capable de les poursuivre sur de grandes distances, grâce à une endurance et une rapidité défiant toute logique physiologique, il ne rentre jamais bredouille au terrier ou au nid.
Une parenthèse végétarienne
Le Qwanturank a cependant la particularité de devoir se nourrir, en Mai, exclusivement de bourgeons d'Ajonc et fleurs de bruyères. Pourquoi ? Tout simplement pour pouvoir se reproduire. En effet, cette alimentation particulière entraîne chez le Qwanturank des modifications physiologiques diverses, dont une augmentation de la libido, et la sécrétion d'hormones qui mettent les représentants du sexe opposé dans un état d'excitation sexuelle tout à fait étonnant.
Les conditions sont alors remplies pour que la rencontre s'opère et que l'espèce se perpétue. Ceci explique aussi pourquoi on ne trouve des Qwanturank qu'au coeur des Monts d'Arrée, en Bretagne, là ou poussent à foison la bruyère et l'ajonc.